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Les précieuses corrections de Lou
Saintagne
sur la page de gauche.
Auteurs, scénaristes et paroliers qui souhaitez
soumettre vos textes à un regard aiguisé, vous pouvez prendre contact avec lou.saintagne@club.fr |
Oh ben ça, moi j’ vous le dis… On
n’a jamais fini d’apprendre.
C’est ce que tâche de faire
comprendre à Villon le double de sa conscience.
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Villon à son écritoire et à
gauche :
La 4ème de couv de François « Villon, corps à cœur »
Grâce aux contributeurs de l’opération
Ulule
J’ai pu placer le CD et les noms des musiciens…
|
« Le débat du Cœur et du
Corps » m’a servi de fil conducteur tout au long de « François
Villon, corps à cœur »…
C’est un procédé narratif, un
ressort dramatique commode qui m’a permis de faire se retourner le personnage
sur des moments précis et marquants de sa vie chaotique.
Dans ce poème d’une modernité
absolue, la conscience de Villon l’amène à considérer ses égarements, ses
erreurs, ses manques…
Par exemple, et dans une bien
moindre mesure, moi qui digitalise ma parole en ce moment, je me rends bien
compte que je ne suis pas à l’abri de fautes
d’orthographe, de tournures foireuses, d’expressions inappropriées, sans
compter les coquilles, entorses aux règles typographiques etc.
Les accords des participes
passés, les noms qui comme dans l’évolution de certains poisscailles, se
féminisent au pluriel, les tirets, les mille et une farces de l’accentuation,
les jeux de dupes homonymiques…
Rien qu’ des subtilités… des
pièges… des inductions plus ou moins contrôlées.
C’est une jungle !…
Luxuriante, odoriférante !… Jamais complètement explorée.
Des « King Kong
académiques », des « Tarzan du verbe » s’y rencontrent , s’y
engueulent, s’y prennent aux cheveux, s’y étreignent, s’y étranglent, s’y
étripent…
Notre vieux Cyrano n’a t-il pas
cette réplique magnifique :
« Mon sang se coagule en
pensant qu’on y peut changer une virgule ! » ?…
Comme Rome, telle que l’a
célébrée Fellini, le Français, s’est bâti sur des strates, de vieilles
architectures grammaticales, s’est nourri d’apports extérieurs à la
circonscription patoisante du pays et continue de le faire.
C’est tout le charme d’une langue
vivante, tour à tour capricieuse, évidente, précise, mystérieuse, illogique et
même de mauvaise foi.
Je sais bien que les technocrates,
les gens sérieux et raisonnables voudraient bazarder toute cette brocante pour
que les traducteurs de notices d’aspirateurs de Taïwan et d’ailleurs n’aient
plus à se prendre le chou avec un « outil » aussi complexe.
Ben oui, faut qu’ils soient
rentables les traducteurs… Les traducteurs comme les autres… Plus le temps
d’affiner un propos, de construire une phrase en y amenant un peu de charme, un
peu de style… Il faut aller vite… Vite pour gagner encore plus de fric !
Vite pour consommer un tas de cochonneries qui seront déjà périmées à peine
touchées.
Tous au S.M.S ! ! Et
plus vite que ça ! …
À quoi sert de mettre un peu de
forme, un peu d’humanité dans la manière de s’exprimer ?… La vraie clé des
clés c’est de se débrouiller pour faire du flouze.
Peu importe comment.
Avec le langage qui s’appauvrit,
la pensée rétrécit.
Il me semble que j’enfonce un
pont-levis…levé.
Il y a quelques années, Serge
Utgé-Royo dont je vous engage à découvrir les chansons fraternelles et
insurrectionnelles (et surtout, bien gaulées !) me confiait qu’il était
effaré de voir à quel point les gens n’aimaient pas leur langue.
Chaque époque subit ses
dominations.
Au 17ème siècle, la
langue de Louis XIV rayonnait partout (enfin, « partout où l’on
pouvait acquérir du savoir », c’est-à-dire partout mais pour un nombre
restreint de privilégiés), puis la Révolution, puis les « hussards
noirs de la République » et puis les guerres, les américains…
L’anglais.
L’anglais c’est très pratique pour communiquer un peu
partout avec n’importe qui et je ne déteste pas en baragouiner trois mots avec
des gens de culture et de pays étrangers.
L'anglais
remplace finalement l'esperanto dont certains rêvaient dès le 19ème siècle.
Le problème, c’est que nous
sommes depuis longtemps déjà, confrontés à un phénomène de « précieuses
ridicules »…
« Il n’est bon bec que
d’Amérique ! » pourrait écrire aujourd’hui Villon.
Il est du dernier chic
d’enregistrer en anglais avec un son « garage »,
« under -je sais-pas quoi »… Qu’importe puisqu’on pigera que dalle
et que, parfois, même les interprètes (si on peut les appeler ainsi)
n’entraveront pas plus que nous ce qu’ils dégoisent…
Mais qu’importe ! …
Pour peu que le produit soit bien
emballé, qu’il y ait des filles pour tortiller leurs jolis culs dans des clips
copiés-collés d’autres clip copiés-collés… et hop, ça ira bien comme ça pour
les masses crétinivores !…
Puisqu’on vous dit que c’est de
l’Art !
Quand de véritables auteurs comme
Bernard Lavilliers ou Hubert-Félix Thiéfaine revendiquent haut et fort leur
culture rock et anglo saxonne, ce n’est pas pour prendre la pose. Ils aiment
vraiment les Doors et les autres mais jamais, ils ne se sont coupés des
Baudelaire, des Lautréamont ou des Hugo et continuent de créer de vraies
chansons bien écrites dans des styles qui leur sont très personnels.
Et ils ne s’interdisent pas de
frotter le français à l’anglais, à l’allemand, à l’espagnol, au portugais…
Ils aiment leur langue.
Chaque titre de Nougaro démontre
que le français swingue.
Il faut juste placer les bonnes
syllabes sur les bonnes notes.
Evidemment, ça demande un peu de
boulot, un peu de temps…
« Je twisterais les mots
s’il fallait les twister » chantait Ferrat dans « Nuit et
Brouillard » que Thiéfaine a d’ailleurs, récemment reprise.
Quant à Lavilliers, à l’instar
d’un Moustaki ou d’un Pierre Barouh (très grand monsieur !) il a su nous
transmettre les merveilles de la musique brésilienne.
Il mentionnera malicieusement
cette phrase de Blaise Cendrars sur l’un de ses albums : «
Qu’importe si j’ai pris ce train, puisque je l’ai fait prendre à des milliers
de gens ».
Lavilliers qui, lui aussi, a
repris « La Ballade des pendus » de Villon et, à ses tout débuts,
« Le Christ en boués » de Gaston Couté – ce qui fait un chouette
point commun avec Bruno Daraquy ! -
Tout ça pour dire que je n’ai pas
très envie de suivre les injonctions des margoulins.
Avec eux, les œuvres
de Villon iront rejoindre l’écriture cunéiforme et les hiéroglyphes pour
ne plus concerner que les paléographes et les nœuds papillons des chercheurs de
l’Institut.
Une poésie intemporelle,
profonde, déconnante et intemporelle comme celle de Villon, nous et vous
appartient.
La forme ancienne de la langue ne
doit pas constituer une barrière infranchissable.
C’est pourquoi, j’ai essayé à
travers « François Villon, corps à cœur » de permettre à tout un
chacun d’approcher, l’œuvre et le bonhomme. Je dis bien d’approcher car je
crois que c’est bien tout ce que l’on peut ambitionner face à une une bio et
une œuvre en lambeaux comme la sienne.
Il n’y a pas qu’un
« Villon » et les linguistes et médiévistes de tout poil continuent
de s’écharper dans des débats sur le sens de tel ou tel vers.
Certains se demandent même si
l’un des copistes qui reporta certains vers de certains poèmes n’était pas
bourré ou plus communément, abruti.
C’est marrant. C’est intéressant
mais ce n’est pas l’essentiel.
L’essentiel, c’est
l’ « esprit Villon », sa musique, ses émotions, son ironie qui
traversent les siècles comme l’amour.
« L’Amour n’a pas
d’âge » a chanté Ferré en mêlant ses mots à « La Ballade des
pendus ».
C’est ce que j’ai essayé moi
aussi de faire dans le livre-disque qui motive cette suite de billets
quotidiens.
Le lecteur est pour moi un ami
puisqu’il m’accorde un moment de sa vie pour s’intéresser à ce que je lui
raconte. Je le traite donc en ami ce qui implique de lui offrir un texte qui
soit le plus possible débarrassé des scories, bêtises, fautes et autres
coquilles.
Mais voilà, lorsque j’écris, les
bourrasques d’idées embarquent déjà mon cerveau cerf-volant vers d’autres
tourbillons mentaux au risque de me rendre inattentif aux multiples règles du
français.
J’a beau me relire, je laisse
inévitablement passer des choses qui me paraîtront « incroyables »
lors d’une relecture ultérieure.
Ça me gêne.
J’attends d’un charcutier qu’il
me vendent des bonnes charcutailles, d’un fromager qu’il me mettent sous le pif
des fromages affinés avec soin, d’un dessinateur qu’il maîtrise le dessin etc.
Quelqu’un qui prétend faire
profession d’écrire doit se soucier de tous les aspects de l’écriture. La
grammaire et l’orthographe représentent quelques uns de ces aspects.
J’envie ces cadors qui écrivent
des œuvres immarcescibles avec élégance, sans aucune faute et sans la moindre
rature.
Ce n’est pas mon cas. Je ne suis
malheureusement pas infaillible.
Heureusement, j’ai un
joker !
Ce joker, c’est Lou
Saintagne !
Elle relit d’un œil d’aigle mes
élucubrations et pointe impitoyablement chaque espace en trop entre les
lettres, chaque accents qui fait le mariole, chaque faute, chaque oubli…
Mieux, sur les choses qui lui
paraissent obscures ou mal dites, elle me suggère d’aborder la phrase
différemment, sous un autre angle… Et souvent, je me range à son avis.
Il est vraiment plaisant de
pouvoir se confronter à quelqu’un de cultivé et dont l’immense savoir en
matière de français et des difficultés qui y sont liées me laisse pantois
d’admiration.
Il y a longtemps, j’ai eu
l’occasion de rencontrer au « Saucisson Club » (voir le spot du 17 octobre «11 jours pour
François Villon) Jean De France (ça ne s’invente pas !) correcteur
chez Glénat. Il m’avait stupéfait par son savoir et ses qualités pédagogiques
extraordinaires.
Hé bien, Lou Saintagne est de la
même eau, limpide, claire.
Je ne sais comment elle est
parvenue à acquérir de telles connaissances mais c’est impressionnant !
Je vous l’affirme : Les
aigles ont les yeux bleus !
Quand j’ai opéré les corrections,
j’ai toujours l’impression que Lou vient de me passer un coup de peigne dans la
tignasse, qu’elle a mouché mon nez, remonté mes chaussettes et qu’elle me
dit : « C’est bon. Maintenant, tu peux aller présenter ton
bouquin. »
Elle m’a souvent évité d’avoir
l’air con, (ce dont je lui suis fort reconnaissant).
Comme je suis un garçon
partageur, j’engage les auteurs qui voudraient eux aussi déjouer les pièges de
notre belle langue à se mettre en rapport avec elle.
Pour une somme on ne peut plus
raisonnable, ils pourront bénéficier d’un savoir rarissime (Lou a notamment et
entre autres, corrigé le livre « L’air et la chanson » de Pierre
Philippe qui, pour moi et pour pas mal d’autres, est lui-même une espèce de
« Monstre de littérature et de culture ». Parolier de Jean Guidoni et
de Juliette, il fera triompher celle-ci en 2006 aux Victoires de la Musique en avec « Rimes féminines »).
Donc, avis aux amateurs : on
peut joindre Lou Saintagne à cette adresse mail lou.saintagne@club.fr
Mais où donc as-tu rencontré
cette perle rare ?… me direz-vous.
J’en ai déjà un peu parlé
précédemment.
C’est Lulu Borgia dont j’écrivais
les chansons qui me dit un jour, j’ai vu hier soir le spectacle d’une fille qui
s’appelle Lou Saintagne. Elle aime vraiment nos chansons et elle souhaiterait
qu’on lui en fasse… Tu devrais aller la rencontrer. Elle se produit au Sentier
des Halles dans « Les progrès d’une garce ».
Intrigué, je me rendis le soir
suivant au Sentier des Halles.
Et Badaboum ! Je vois surgir
une tornade rousse au milieu d’un quatuor à cordes. D’entrée, je vois qu’elle
sens partie d’une race en voie d’extinction : les véritables interprètes
comme Gréco, comme Guidoni ou la beaucoup trop rare Florence Pelly.
Philippe Meyer ne s’y trompera
pas qui la programmera à plusieurs reprises dans son émission « La
prochaine fois, je vous le chanterai » sur France Inter.
Ce soir-là, Lou interprétait
entre autres du Mac Orlan et du Pierre Philippe.
Et à la fin du spectacle, un peu
comme pour Daraquy, je n’ai pas osé l’aborder vu qu’elle était en train de
discuter avec Pierre Philippe et l’artiste qui en scène, surpasse pour moi tous
les autres : Jean Guidoni.
Je ne me voyais pas, la barbe
enfarinée, arriver au milieu de ces pointures et dire « Salut les
aminches ! Vous savez qu’ j’écris moi aussi des chansons et
blablabla…. »
Je filai donc comme un pet sur un
toile cirée en remettant la rencontre à plus tard.
Je vis Lou quelques jours après
et elle me confirma qu’elle avait non seulement envie d’interpréter quelques
titres du répertoire de Lulu mais qu’elle voulait qu’on lui en crée.
Elle reprendra plusieurs titres
de Lulu Borgia comme « La Tanga », « La Java des hommes »
et c’est comme ça, qu’on lui écrira « Bébert et moi », un braquage
foireux par un couple de bras cassés.
Petit à petit, son répertoire
s’est nourri de nouvelles chansons dont les musiques furent composées par un
certain Malto (« Le Désossé », « Amnésie ») voir http://www.tousenlive.com/lousaintagne
![]() |
Au mur de « La Soupe aux
choux » à Bourges, les planches de « La Légende Dorée » (dessin
Le Discot) ne laissent pas Juliette indifférente.
http://www.dailymotion.com/GLENATBD/video/x6zdpq_clip-legende-doree_fun |
Puis la chanteuse Juliette mit en
scène le spectacle qui fut présenté à
l’occasion du Printemps de Bourges 2010.
Lou s’est depuis produite dans
divers endroits dont « Le Zénith » de Lille en première partie de
Richard Bohringer.
Comme Bruno Daraquy, elle
fut également de la fête lors des
« journées bibinictines » que j’avais organisées avec la ville de
Dun-sur-Auron.
Sa prochaine actualité c’est la
création de « Monstersongs » répertoire pour lequel nous avons
effectué un petit galop d’essai aux « Rencontres de l’illustration et de
la BD » au Château de la Forêt à Livry-Gargan.
« Monstersongs » est un
répertoire de chansons consacrées au fantastique dont beaucoup constituent les
adaptations d’histoires tirées des albums « Monsterland » que j’ai publiés avec Olivier Le Discot et
dont le tome 2 vient de sortir chez Yil édition.
Les autres chansons sont
inspirées de contes de Poe, Sand et Maupassant…
Les musiques, comme pour le
Villon sont de mon camarade Malto.
Je vous en reparlerai bientôt car
une plaquette et un disque sortiront prochainement chez Yil.
![]() |
Premier galop d’essai pour Lou Saintagne et « Monstersongs »
aux « Rencontres de l’illustration et de la BD » au Château de la Forêt à Livry Gargan en présence de Môssieur Jean-Pierre Dionnet |
En attendant vous pouvez écouter
quelques titres ici :
… et en apprendre plus ici :
Bon c’est pas tout ça, vous avez
peut-être autre chose à faire que de lire mes mémoires plaine deux fotts
dorteaugraffes…
Par exemple, vous pourriez aller
faire un tour sur Ulule http://fr.ulule.com/francois-villon/ et continuer à participer
pour que Bruno Daraquy et moi
parvenions (enfin ! ) à monter le spectacle « François Villon, corps
à cœur » tel que nous l’avons conçu
à l’origine.
Un immense MERCI à tous ceux qui
nous ont aidés à financer l’enregistrement du disque pour lequel Bruno et les
musiciens rentrent en studio le 30 octobre.
Pour ceux qui découvrent cette page ou qui arrivent en
cours d’opération, vous pouvez lire l’article que le progrès a consacré à Bruno
Daraquy et à « François Villon, corps à cœur » ici http://www.leprogres.fr/loire/2016/10/11/sur-les-traces-de-francois-villon ainsi que le
papier de Michel Kemper consacré à la création de « Frères humains, 17 chansons
autour de François Villon »
ici http://www.nosenchanteurs.eu/…/bruno-daraquy-pcc-francois-…/
On peut suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :
http://jp-joblin.blogspot.com
https://www.facebook.com/spectaclesbrunodaraquy/?fref=ts
https://www.facebook.com/Jean-Pierre-Joblin-textes-et-des…/…
Vous pouvez en apprendre encore plus sur ce projet et le futur spectacle qui en découlera en écoutant Bruno Daraquy vous en parler de vive voix dans l’émission de « La clé des ondes ». Il suffit de cliquer sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=pJrGeI5eO-M
Un petit teaser, vous permet également d’entendre des extraits de chansons enregistrés pendant des répétitions.
https://www.youtube.com/watch?v=MS90RUzfXYs
ici http://www.nosenchanteurs.eu/…/bruno-daraquy-pcc-francois-…/
On peut suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :
http://jp-joblin.blogspot.com
https://www.facebook.com/spectaclesbrunodaraquy/?fref=ts
https://www.facebook.com/Jean-Pierre-Joblin-textes-et-des…/…
Vous pouvez en apprendre encore plus sur ce projet et le futur spectacle qui en découlera en écoutant Bruno Daraquy vous en parler de vive voix dans l’émission de « La clé des ondes ». Il suffit de cliquer sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=pJrGeI5eO-M
Un petit teaser, vous permet également d’entendre des extraits de chansons enregistrés pendant des répétitions.
https://www.youtube.com/watch?v=MS90RUzfXYs
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