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L’opération
Ulule http://fr.ulule.com/francois-villon/ dure encore 11 jours. Comme il y a de fortes chances pour que nous dépassions notre objectif, vous pouvez toutefois continuer à nous aider pour que dès maintenant, nous commencions à envisager de monter le spectacle TOTAL ! Ci-dessus, un dessin extrait de l’affiche présentant une rétrospective de mes travaux à Dun-sur-Auron, ma ville natale… Bruno Daraquy y mena la chorale des moines bibinictins et lu même, lors du concert de Lou Saintagne : « Il était un foie ou la vraie légende de saint Bibin L’Imbibé »… |
À quelques euros du
« Graal », Onc’ J.P s’autorise à se retourner et à ouvrir la boîte
aux archives… Et qu’est-ce qu’il voit ?
Il voit un petit mec de 17 ans qui commence sérieusement à s’intéresser à Villon et qui (non sans fraîcheur d’esprit !) se voit sortir un livre, faire des chansons et monter un spectacle musical et Théâtral…
Il voit un petit mec de 17 ans qui commence sérieusement à s’intéresser à Villon et qui (non sans fraîcheur d’esprit !) se voit sortir un livre, faire des chansons et monter un spectacle musical et Théâtral…
Ouais… Mais comment ?… Vu qu’il
n’est pas encore tout à fait dégrossi au niveau de l’écriture, que son dessin
laisse plus qu’à désirer et puis, que de toutes manières, paumé à Mitry-le-Neuf dans la boulangerie familiale
comme il est, il ne risque pas de
rencontrer quelque interprète ou musicien.
Si l’on ajoute à ça un joli destin
d’employé comptable qui se profile à l’horizon, on peut imaginer que le gars
soit un tantinet déprimé.
Et pourtant, le vl’à qui serre ses
petits poings, qu’il s’associe avec Thierry Brunet, (un autre fondu de Villon
qu’il rencontre lors de très courtes et très lamentables études de
comptabilité) pour s’atteler à l’écriture d’un premier scénario de BD.
Et le mauvais apprenti comptable
entreprend de réaliser des planches. Il court les bibliothèques, photocopie des
documents, étudie les costumes…
Non seulement le gars en question
n’aime pas la comptabilité, mais il la déteste.
« Qu’est-ce qu’il fout dans
cette galère ? » me direz-vous…
Je vous répondrai – oui je dis
« Je » à partir de maintenant car j’en ai marre de faire mon Alain
Delon - que toute cette orientation
était parfaitement indépendante de ma volonté.
Par contre, quatre choses
m’intéressaient, quatre « matières » qui heureusement pour moi
étaient « au programme » : le français, l’histoire, le dessin,
et… et… la dactylographie !
J’avais évidemment dévoré plein
d’articles sur les Goscinny, Charlier et autres Michel Greg. Tous ces gars-là
tapaient à la machine avec leurs dix doigts.
Ils étaient souvent représentés par
leurs facétieux dessinateurs devant l’engin, un énorme sandwich posé tout à
côté et une canette de bière à portée de pogne.
Le rêve ! Le Paradis !…
Donc, contrairement à la majorité de
mes petits camarades qui s’en tapaient éperdument, je m’appliquais à bien
taper, à bien tout faire les exercices que Madame Cohen, (pas tellement une
dactylo rock, celle-là !) nous demandaient de faire.
Un cache en tissus recouvrant le
clavier, je réapprenais à écrire.
Mes auriculaires tapaient des lignes
de « a » et de
« p »…
Puis je tapais bientôt
« papa » sans regarder.
La classe !
J’allais bientôt pouvoir écrire
sénars et paroles sur ma « Japy » rouge !
Et dans ma tronche sautillait cette
vieille chanson de Gainsbourg :
« Sur ma Remington portative
J’ai écrit ton nom Laetitia
Elaeudanla Teïtéïa »
C’était parti. Au bout de quelques mois je tapais
« des dix doigts » !
Quelques années plus tard, cela me vaudrait
l’admiration de Sylvain Durand, (le frère Boulu de « La Légende Dorée)
mais surtout immense pianiste,
compositeur, ex directeur musical de
Jean-Michel Jarre et actuellement répétiteur à l’Opéra Garnier.
Il me fit marrer en s’extasiant de me voir taper sur un
clavier « sans regarder » !
-
« Putain !
Comment qu’ t’ arrives à faire ça, Scotty ?… »
(oui, Sylvain m’appelle « Scotty » à cause de
Scott Joplin).
Lui, virtuose, lui qui passe allègrement de Mozart à
« Il jouait du piano debout / C’est peut-être un spectacle pour
vous… » était épaté par mes petits doigts boudinés courant sur les
touches.
Sacré Boulu ! J’aurais volontiers échangé nos
« talents » respectifs.
Maintenant que les mômes naissent avec des ordis, des
portables, des playstations sous les fingers, la dactylographie s’est
considérablement dépréciée.
Enfin, moi j’étais bien content à l’époque d’acquérir
une technique qui me permettrait de présenter des scénars aux éditeurs, des
tapuscrits comme on aime à dire pour faire croire qu’on est vraiment du métier.
Après avoir raté un diplôme de comptable que je
n’ambitionnais d’ailleurs pas d’obtenir, je me suis vite mis à bosser dans une
grosse boîte d’Assurances avec dans l’idée de multiplier les cours du soirs
(dessin, pub, peinture, infographie) pour acquérir un niveau et proposer un
« Villon » aux éditeurs.
Certains copains rencontrés au cours de l’ADAC se
souviennent encore que je demandais au prof, Claude Ramage dit
« Félix » (parfait sosie de
"Prof" dans "Les 7 nains"), de prendre pour thème « Villon » « Les
ribaudes »… « Les truands »… pour que les modèles adoptent des
poses qui me serviraient de « doc »…
Je me souviens également de la très belle Véronique
Bentejac qui posait en complément de ses activités de comédienne… On a très
vite sympathisé et je l’ai évidemment branchée illico sur « Villon »
pour qu’on réalise des images qui devaient nourrir je ne sais plus quel dossier
d’une des toutes premières versions du spectacle que j’avais imaginé.
Il existe des photos qu’on avait prises, avec elle et
un autre comédien, je ne sais plus où…
dans les Yvelines… mais impossible de remettre la main dessus… Je m’étais fait
une magnifique « coupe page » et déjà, on avait re constitué
« l’Affaire Sermoise » dans une mise en scène qui fleurait bon le
patronage…
Enfin, tout cela était bien sympatoche.
2ème tentative. 2ème version de
Villon. Entre temps, Hugues Labiano m’a conseillé de laisser tomber la plume
pour les feutres. C’est déjà mieux. On peut voir une recherche pour Guillaume
de Villon et l’autre pour François, telle qu’elle était présentée dans la
rétrospective de Dun-sur-Auron.
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D’autres recherches de l’époque… |
Premières «taules » chez les éditeurs…
Mais, coup de bol, en sortant de chez Glénat, je tombe
sur Jean-Paul Jennequin (journaliste et spécialiste des mangas).
On commence à discuter. Je lui montre mon boulot. Et il
me dit qu’une réunion à lieu tous les mois dans un restau avec des
dessinateurs, coloristes, scénaristes et que ce serait pas mal que je m’y rende
pour prendre quelques renseignements, contacts et avis sur mon travail.
Banco ! Le mois suivant je retrouve toute une
bande de joyeux drilles au « Saucisson Club » (du nom d’un personnage
de BD créé par le président de l’amicale, Christian Goux).
Dès lors, les choses prennent une autre tournure.
Il faut dire que dans ces réunions étaient présents
Hugues Labiano, Thierry Robin, Pierre-Yves Gabrion, François Dimberton, Lewis
Trondheim, Brigitte Findakly, Didier Convard, Christian Gine, Luis-Carlos
Catani, Ronaldo (un autre illustrateur brésilien que je n’ai jamais connu que
par son prénom), Curd Ridel, Philippe Chapelle, Dominique Hé, Benoît du Peloux, Christophe Lazé, Jean-Paul
Jennequin et beaucoup d’autres dont René Borg (le réalisateur des Shadoks). Il y
avait même des lecteurs éclairés comme Vincent Fascelina, un vrai fou de BD et
des responsables de plus ou moins grosses structures éditoriales comme les gens
de chez « Mosquito » ou Philippe Marcel qui devait lancer les
éditions de « La cafetière ».
Bref, il y avait toujours un monde fou et les contacts,
les conseils, s’échangeaient dans une ambiance de rigolade et de débats
passionnés.
C’est lors d’une de ces soirées que Labiano me
conseilla de laisser tomber la plume pour les feutres. Bien m’en a pris.
Une autre fois, Christian Gine me dit que Gilles
Chaillet cherchait un assistant-décor pour sa série médiévale
« Vasco »…
Moi, avec toujours, Villon en ligne de mire, je me dis
que c’était l’occasion de me former de manière vraiment professionnelle.
Je rencontrai Chaillet, laissai tomber mon boulot
d’employé d’assurances et embrayai illico sur les décors des «Chiens de Bâhrâm
Ghör » avant de m’atteler aux albums suivants.
À mon tour, j’entraînai quelques copains comme Philippe
Jallois - avec qui j’ai signé « Envoyez-les chier ! » chez Yil
- qui intégra bientôt la bande.
Et puis il y eut cette fameuse soirée « Blake et
Mortimer » où Olivier Le Discot qui venait pour la première fois et avec
qui j’étais encore loin de créer « La Légende Dorée » me vit surgir,
brandissant une machette, la tronche maquillée au fond de teint, la barbe
noir-corback et enturbanné comme un vizir… (Je ne me risquerais plus
aujourd’hui dans ce genre de mise en scène).
Je tenais ce soir-là le rôle du « fidèle
Nasir » le serviteur sikh du professeur Mortimer qui était incarné par
Philippe Marcel, Labiano campait un Olrik tout à fait crédible (entre le
danseur de tango et le truand distingué) et bien sûr, Philippe Chapelle, sanglé
dans un uniforme de l’armée belge et portant une fine moustache, ressemblait à
s’y méprendre au capitaine Blake.
Quant à mon ami « Corbiche », Patrice Corbisé
(rencontré au « club en kaki » et avec qui je mis les premiers textes
de Villon en musique), il campait un homme de main d’Olrik assez inquiétant.
J’avais une « cascade » avec Labiano / Olrik qui devait m’envoyer valdinguer dans le public avant qu'il ne
prenne la fuite par une
porte dérobée de « La Faena », le restau qui nous accueillait et dont
Gilles, le patron, était devenu un ami. Il avait accepté qu’on y monte ce
carnaval.
Il y avait un ce soir-là un autre Gilles : Gilles
Chaillet dont le rire falstaffien s’élevait au-dessus de l’assistance. On peut
le voir sur l’une des photos. Il a un vrai regard d’enfant, capable de
s’enchanter pour de l’imprévu, du rigolo, du surprenant.
Ce n’est pas sans quelque appréhension qu’après notre
« représentation », Le Discot vint me trouver. On lui avait dit qu’il
y avait un mec qui écrivait pas mal et avec qui il pourrait éventuellement travailler, pas qu’il allait tomber sur
un fou furieux en train de se rouler par terre avec une machette…
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C’est beau ! C’est grand ! C’est magnifique ! |
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Sur la
photo ci-dessus, on peut voir nettement Gilles Chaillet très amusé par cette pantalonnade ! |
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So british ! … et un peu indie aussi !
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Happy End ! même si j’ai passé un bon moment à me
démaquiller !
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À la même époque, Chapelle, Labiano, du Peloux et moi
illustrions
les « fiches Atlas Astérix »… Je m’étais bien évidemment
réservé les coquillards…
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Et nous revoilà dans « François Villon, corps à cœur »…
La troisième tentative aura été la bonne et avec le disque et le spectacle !
Par dessus le marché !
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Continuez à participer à l’Opération Ulule http://fr.ulule.com/francois-villon/ pour que nous puissions monter le spectacle
dans toute sa dimension théâtrale !
Meeeeeeeeeeeerciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
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Le Discot était déjà Le Discot comme Labiano était déjà
Labiano, c’est-à-dire, qu’ils avaient déjà un vrai niveau professionnel. Quand
je vois le travail d’Olivier sur les planches de plus anciens projets, ça
continue de me sauter aux pupilles !
Bref, ce soir-là Olivier Le Discot et moi, nous
envisageâmes de collaborer…
Comme on disait dans mes vieux journaux de Tintin…
« à suivre… »
A part ça, l’opération Ulule est toujours en cours et
ça commence à sentir bon !
Plus d’une centaine de contributeurs
nous ont rejoints. http://fr.ulule.com/francois-villon/
« MERCI » ET ENCORE
« MERCI » ET « RE-MERCI » à tous !
Ce n’est pas de la politesse mais de
la sincérité !
Afin de mieux vous éclairer sur ce
que nous proposons, vous pouvez cliquer sur les différents liens qui suivent :
D’abord, deux articles dont le plus récent vient de paraître dans « Le Progrès » il y a 4 jours.
http://www.leprogres.fr/…/11/sur-les-traces-de-francois-vil…
D’abord, deux articles dont le plus récent vient de paraître dans « Le Progrès » il y a 4 jours.
http://www.leprogres.fr/…/11/sur-les-traces-de-francois-vil…
et
l’article de Michel Kemper consacré à la création de « Frères humains, 17
chansons autour de François Villon »
ici http://www.nosenchanteurs.eu/…/bruno-daraquy-pcc-francois-…/
On peut suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :
http://jp-joblin.blogspot.com
https://www.facebook.com/spectaclesbrunodaraquy/?fref=ts
https://www.facebook.com/Jean-Pierre-Joblin-textes-et-des…/…
Vous pouvez en apprendre encore plus sur ce projet et le futur spectacle qui en découlera en écoutant Bruno Daraquy vous en parler de vive voix dans l’émission de « La clé des ondes ». Il suffit de cliquer sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=pJrGeI5eO-M
Un petit teaser, vous permet également d’entendre des extraits de chansons enregistrés pendant des répétitions.
https://www.youtube.com/watch?v=MS90RUzfXYs
ici http://www.nosenchanteurs.eu/…/bruno-daraquy-pcc-francois-…/
On peut suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des illustrations et des documents sur :
http://jp-joblin.blogspot.com
https://www.facebook.com/spectaclesbrunodaraquy/?fref=ts
https://www.facebook.com/Jean-Pierre-Joblin-textes-et-des…/…
Vous pouvez en apprendre encore plus sur ce projet et le futur spectacle qui en découlera en écoutant Bruno Daraquy vous en parler de vive voix dans l’émission de « La clé des ondes ». Il suffit de cliquer sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=pJrGeI5eO-M
Un petit teaser, vous permet également d’entendre des extraits de chansons enregistrés pendant des répétitions.
https://www.youtube.com/watch?v=MS90RUzfXYs
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