lundi 19 mars 2018

FRANÇOIS #VILLON, CORPS À CŒUR : 40 ANS DE PATIENCE !



J’avais une quinzaine d’années quand j’ai commencé à imaginer un livre illustré, des

 chansons et un spectacle autour de François Villon.À l’époque, j’ ignorais 

évidemment encore beaucoup de choses de la vie du poète et de son œuvre que je 

continue à explorer avec délectation. Et puis, je n’avais pas encore fait la rencontre 

du compositeur talentueux qu’est#Malto ni celle du génial interprète qu’est 

Bruno #Daraquy



D’ailleurs, après l’ avoir vu en spectacle, on se demande 
qui d’autre que lui pourrait 


incarner Villon. Quant à trouver un metteur en scène aussi expérimenté, fin et malin 

que Maurice #Galland, ça relevait du miracle, de la science-fiction pour un fils 

de boulanger de Mitry-le-Neuf perdu en Seine-et-Marne…






Et puis… comment faire dialoguer le personnage avec son double ?… Par quelle 

magie technique ?… Là, j’étais largement dépassé… Et François#Weber qui 

devait avoir à peu près le même âge que moi, était probablement loin de concevoir les 

effets spéciaux de son et de lumière qui confèrent au spectacle cette esthétique si 

particulière, presque japonisante… 



devait avoir à peu près le même âge que moi, était Laurent #Bezert et 

Thomas #Garrigou-Costa (qui n’était même pas né) allaient travailler leur instrument et

 se fader le solfège.


À l’époque, je « dessinotais » comme je pouvais en tâchant d’apprendre des choses à 

droite, à gauche chez Edgar-Pierre #Jacobs, chez 

Harold#Foster#Hermann ou #Chéret.
 

Je commençais à écrire quelques scénarios, quelques vers inspirés de 

Victor #Hugo et de ce « Jupiter Gaulois* » qu’est #Brassens. Et puis la découverte 

de #Brel, de#Gainsbourg, de #Ferré, de #Barbara, de #Lavilliers, de #Guidoni

de#Leprest, de Gilles #Servat, d’#Utgé-Royo, de #Debattice… et puis ce texte fabuleux

 de Claude #Nougaro : « Plume d’Ange » qui mit vraiment le feu aux poudres de mon

imaginaire.

À l’époque, j’ignorais que pour concrétiser ce projet, j’allais devoir affronter des 

esprits dubitatifs, des crétins éditoriaux qui avaient décidé que « Villon, c’est trop

 triste ! », des incultes qui ignoraient jusqu’à son nom et des branchouillés qui s’en

foutaient éperdument.

À l’époque, je ne savais pas qu’il me faudrait patienter 40 ans avant que toutes les

 pièces du puzzle puissent être mises en place.

Enfin, ce jour est venu le 9 mars dernier au #Théâtre #Libre de Saint-Etienne ! 

Et Bruno Daraquy fut éblouissant dans un exercice de comédien extrêmement casse-

gueule puisqu’il lui faut répondre à des voix hors-champs, réagir à des apparitions, 

chanter… et balancer un texte souvent violent et très dense, habiter le personnage 

jusque dans son ADN… Toutes choses rendues plus difficiles par un début 

d’extinction de voix qui fit de Daraquy le martyre héroïque de ces deux soirées.

Voici quelques images de ces moments uniques en attendant que le teaser du Théâtre

Libre soit monté.

 











La prochaine étape, c’est le 26 avril, pendant le Printemps de Bourges à « La Soupe 

aux Choux » avec cette fois, l’interprétation du tour de chant présenté au Théâtre

Clavel en novembre.
                                                                                              * (« Récréations » Claude Nougaro)