Voici un petit
« teaser » ou une « démo », comme vous voulez, de quelques
unes des chansons que nous enregistrerons si… si… bien sûr nous parvenons à
réunir l’argent nécessaire sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Attention, ce que vous allez
entendre, est composé d’extraits de répétitions et Bruno Daraquy et ses
musiciens, ont bien entendu, continué à développer encore leur interprétation
de ces titres.
Comme je l’ai dit
précédemment, les enregistrements en studio, s’enrichiront d’apports de
clarinette, de guitares et de percus.
Bref, ce que nous vous
proposons pour l’instant est (n’est qu’) un document de travail mais qui donne
quand même une idée précise du ton et du « climat » du répertoire.
Voici donc, en écoute https://www.youtube.com/watch?v=MS90RUzfXYs
« Tête-à-tête de
Mort » dont j’ai déjà beaucoup parlé dans les posts de cette page depuis
que l’opération Ulule a commencé.
En résumé, il s’agit d’une
revisite de la danse macabre et des sentiments que son observation pouvait
inspirer.
On enchaîne « Sur la
carpe et le lapin » qui évoque les vols d’enseignes que commettaient
Villon et ses copains quand ils galvaudaient dans les rues de Paris.
Mais la chanson traite
surtout des mariages incongrus de ces enseignes que l’on accouplait en fonction
d’un élément visuel qui les caractérisait ou du nom de la Taverne qu’elles
indiquaient. Voilà, qui permet d’allier la franche déconnade au surréalisme à
la Jérôme Bosh ou symbolisme de Bruegel.
Ça donne une chanson de
moine goliard à brailler en tavernes !
Le texte qui suit,
« Jenin l’Avenu » est de Villon. Malto et les musiciens ont concocté
pour ce titre une polyphonie qui l’inscrit vraiment dans une certaine tradition
de chanson médiévale… Il y est question « d’étuves », c’est-à-dire de
bains publics mais en fait de cocufiage et de mari survenu au mauvais
moment ou encore ayant contracté de « vilaines choses » auprès
d’une épouse volage. L’enchevêtrement des syllabes et les allitérations en font
un virelangue où les sons similaires régénèrent sans cesse le sens du texte.
Une technique d’expression
qu’affectionnait Nougaro.
![]() |
prise à Cluny |
Puis vient un extrait de
« La Ballade et Oraison » dite « Ballade de Jehan Cotart »
qui est aussi de Villon.
Son vieil ami au nez rouge
s’en va rejoindre la sarabande des pochetrons, des poivrots célestes dont
abonde le répertoire de la chanson française, des « anonymes » du
Moyen âge à Allain Leprest en passant par Bernard Dimey qui savaient mieux que
quiconque aligner des verres … heu… des vers !
Malto a composé une musique
trépidante très bien servie par la guitare de Laurent Bézert.
Et le tempo donne à cette
ballade écrite au 15ème siècle une allure de véritable course
poursuite, grotesque, trépidante comme seul savait en déclencher l’inénarrable
Benny Hill !
Dans la chanson qui suit, au
risque de commettre un sacrilège de l’avis de certains cerbères du Panthéon de
la vraie Poésie, j’ai osé mêler mes mots à ceux de Villon pour permettre à
l’auditeur de 2016, d’entrer dans la chanson en espérant qu’il aura la
curiosité d’aller savourer le totalité du texte de maître François : « Ballade de Mercy » dans
«son jus » !
La chanson, elle, est
intitulée « Merci-Merci »… Le personnage s’y adresse à diverses gens
qu’il a côtoyées et crie à toutes gens « Merci » .
Attention au mot
« Merci », c’est un faux ami comme on nous disait en 6ème
en cours d’angliche. Nous sommes plus dans le sens de « être à la
merci », c’est-à-dire : dépendre de la pitié, de la compassion de
quelqu’un que dans l’expression d’un remerciement.
Dans « La Ballade des
Pendus », il faut comprendre par « Dieu en aura plutôt de vous merci »,
« Dieu en aura plutôt pitié de vous »…
Donc, Villon n’est pas le
roi de la politesse (qui paraît-il, est partie chier derrière la
cathédrale ! -je dis ça pour les amateurs de blagues de Toto-).
Par contre, dans sa
« Ballade de Mercy » François fait appel à la compassion, au pardon
de ses semblables…sans toutefois, oublier de régler ses comptes avec ses
tourmenteurs.
Dans mon texte, j’ai re
ciblé le règlement de compte sur l’évêque de Meung-sur-Loire mais je crois
avoir gardé avec les multiples passages du « vrai » poème, l’esprit
de Villon…
À vous de voir, à vous
d’écouter !
Et si ça ne plait
pas… : « Je crie à toutes gens mercy ! ».
Je ne sais pourquoi, dans la
version scénique de la chanson, je trouve que les musiciens donnent à ce titre
un petit côté James Brown que je trouve particulièrement réjouissant.
Je viens de vous dire où
était passée la politesse… Avec la chanson qui suit, je crains qu’elle ne soit
absente encore quelques minutes. « La Ballade de Foutre en Cul » est
évidemment une chanson provocante, tonitruante… Et je l’espère, drôle comme un
dessin de Reiser. Un truc à renverser la table (ou a y renverser son/ sa
partenaire ! )
Cette variation sur la
sodomie qui se donne des airs d’érudition s’inscrit bien sûr, dans une
tradition de chanson gaillarde et il me ferait bien plaisir qu’elle vienne un
jour à s’inscrire au « patrimoine folklorique des carabins » parmi
« Le curé de Camaret » (vous savez, celui qui a les couilles qui
pendent) et « Les nuits d’une demoiselle » (celle qui se « fait
ramoner l’abricot»).
Cette chanson, arrive très
tôt dans le spectacle car j’aime bien les livres, les spectacles et les films
où l’on a l’impression que tout peut arriver.
François Ozon est
spécialiste en la matière. Son «8 femmes » est extraordinaire !
J’espère ainsi réveiller
l’auditeur confortablement installé dans son fauteuil de théâtre et qui
s’apprête à passer uneu belleu soirée poétiqueu en se laissant gagner par une
douce torpeur.
DEBOUT
LÀ-DEDANS ! ! !
Ça va turbuler ! La
déconne et la poilade vont se mêler à l’évocation poétique ! !
Et puis sur la fin, vient le
« monument »… THE « tube » avec « La Ballade des Dames
du Temps Jadis » : « La Ballade des Pendus ».
J’ai déjà eu l’occasion de
dire tout le bien que je pensais de la sobre mélodie de Malto qui rend le texte
encore plus poignant. Les arrangements de Laurent Bezert ont amené ce côté
nocturne, serein qui confère au tableau un calme étrange… impressionnant.
Quant à Bruno Daraquy, il
n’est que de l’écouter…
Ces petits extraits se
terminent par un passage du « Testament » de Villon qui s’interroge
en regrettant sa jeunesse « Où sont les gracieux galants que je suivais au
temps jadis ? … »
Voilà un avant goût du bel
enregistrement enrichi par les arrangements, mixé masterisé et prêt à vous
accompagner dans vos voitures, vos Ipad ou plus simplement vos cerveaux (vous
en avez forcément un pour vous pencher sur le sujet qui nous intéresse).
![]() |
En bas à droite, on peut voir la représentation du chef
coquillard
« Le grand Taupier » qui écume notre « Légende Dorée »
sous le crayon d’Olivier
Le Discot (Vents d’Ouest).
http://www.dailymotion.com/GLENATBD/video/x6zdpq_clip-legende-doree_fun |
Voilà.
Pour que tout cela se
concrétise rendez-vous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Merci à tous les contributeurs qui ne cessent de nous rejoindre
sur Ulule.
Nous sommes vraiment très sincèrement touchés.
Vous pouvez écouter Bruno parler de notre projet en vous rendant
sur cette adresse…
Nous ne sommes toutefois pas encore parvenus jusqu’au Graal.
Alors, si le cœur vous en dit, rendez-vous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Il ne reste que 19 jours. Aïe ! On change de dizaine !
Vous pouvez suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des
illustrations et des documents sur :
![]() |
http://fr.ulule.com/francois-villon/ |
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