dimanche 26 février 2017

«… un corps à cœur qui ne peut nous laisser indifférent. »

«… un corps à cœur qui ne peut nous laisser indifférent. »
Michel Kemper 25 février 2017

Il avait été le premier à nous soutenir en écrivant un article sur le tour de chant « Frères humains… 17 chansons autour de François Villon », le journaliste de la chanson, Michel Kemper consacre un papier sur son blog à la sortie du livre-disque « François Villon, corps à cœur »… (Yil édition)
Et ils nous associe à la sortie du disque entièrement consacré par Michel Arbatz aux œuvres de maître François qui est introduit par Jean-Louis Trintignant.
Vous avouerez qu’on ne peut trouver meilleurs « compaings de galle * » 
(* copains de ripailles)

Voici l'article :  

Surtout prononcer son nom avec une infinie précaution, de peur que notre langue fourche et s’ébroue dans son presque et lamentable homonyme, mari de Pénélope, celle qui détricote la nuit son travail parlementaire du jour rien que pour brouiller les pistes de la justice. Parlons plutôt des dames du temps jadis, parlons de ce poète, lui aussi voyou, que fut François Villon. Sont-ce nos temps contrariés, sans souffle ni projets, ou si peu, qui vont chercher dans le lointain une inspiration plus saine, toujours est-il que Villon est d’actualité. Ne serait-ce que par deux livres-disques, très différents l’un de l’autre mais d’égal intérêt. Je n’ose dire d’indispensabilité mais il se peut que je le pense fort. Ces deux ouvrages conjuguent le régal littéraire au plaisir de la chose chantée.
L’un est de Villon lui-même, pour le coup adapté (au sens de traduit du vieux français), dit et chanté par Michel Arbatz, qui d’ailleurs signe une passionnante introduction de 32 pages. 174 pages de poèmes de Villon (en vis-à-vis les textes originaux et les adaptations de Michel Arbatz), sobriété, élégante typographie, belle anthologie, une édition déjà classique qui demande à être souvent sortie des rayonnages de votre bibliothèque.
Le disque de 33 titres est signé de Michel Arbatz (voix, guitare, bandonéon et harmonica) et Olivier-Roman Garcia (guitares, bouzouki, basse et percussions), avec l’amicale collaboration de Jean-Louis Trintignant qui ouvre l’album par l’évocation de la vie de François Villon. L’approche est là encore classique, sobre. Le parlé le dispute au chanté.

De Villon, que connaît l’amateur de chanson ? La ballade des dames du temps jadis que chanta Brassens. Et guère plus. Sa vie elle-même est à énigmes. On sait ses crimes, ses fuites, ses prisons, sa condamnation à être pendu et étranglé. Peine commuée en appel, bannissement du Comté de Paris, sa langue bien pendue et la notoriété de sa plume insolente l’ont sauvé… On perd définitivement sa trace à trente ans…
Que vous soyez amateur d’histoire, de poésie ou de chanson, ce travail de Michel Arbatz est fait pour vous. Qui fait – c’est même son origine, bien avant ce livre-disque, l’objet d’un spectacle, « Villon la vie » (présenté au Off d’Avignon en 2015).
Autre spectacle (dont NosEnchanteurs avait alors, en exclusivité – c’était il y a presque cinq ans au Théâtre libre de Saint-Etienne) – présenté les premières traces), autre livre-disque sur Villon : celui de Joblin et Bruno Daraquy.
L’histoire est la même, celle de François Villon, qui ne saurait changer. La dramaturgie, elle, est bien différente. Nous sommes dans « une cellule, le grabat du poète occupé à se donner du plaisir, le mur humide et lépreux, la porte verrouillée », la veille de son exécution. La voix du geôlier derrière le judas, celle du double de Villon, « son spectre qui transparaît du mur et dialogue avec sa conscience ». Nous sommes sur la scène d’un théâtre où la dramaturgie évolue dans l’alternance du parlé-chanté. Dans le livre, les poèmes de Villon trouvent leur place dans le récit, entre ces monologues, parfois irréels dialogues, de Villon et de son avatar qui lui tire les vers du nez.
Joblin, l’historien-écrivain, est par ailleurs dessinateur et, c’est le cas de le dire, illustre son propos. Bruno Daraquy qui depuis des années travaille ce rôle qui lui colle tant à la peau, incarne avec talent le poète-brigand dans un Corps à coeur qui ne peut nous laisser indifférent. Peu de poèmes de Villon sur ce disque (La ballade des dames du temps jadis d’ailleurs décline l’offre musicale de Brassens pour s’exposer dans la seule diction de Daraquy), mais surtout des créations sur des paroles de Joblin et des musiques de Malto. Une autre façon, tout aussi rigoureuse, de raconter Villon.
Michel Arbatz, Joblin/Malto/Daraquy : deux propositions Villon, deux offres remarquables. Traiter ces deux CD en un même article, c’est vous suggérer de vous les procurer tous deux. Ce serait cohérent, diablement intelligent.


Michel Arbatz, Je connais que pauvres et riches… Le Testament Villon adapté, dit et chanté, livre-CD. Le temps qu’il fait, 2016, 214 pages, 25 € ; Joblin / Bruno Daraqui, François Villon corps à coeur, livre-CD, préface de Jean-Luc Debattice, Y.I.L. 2016, 174 pages, 27 €. Le site de Michel Arbatz, cest ici ; la page facebook de Bruno Daraquy, cest ici.














vendredi 24 février 2017

VILLON : DES CADEAUX COMME S’IL EN PLEUVAIT !

Amis contributeurs au financement participatif qui nous a permis d’enregistrer l’album François Villon, corps à cœur, réjouissez-vous ! Sonnez hautbois ! Résonnez musettes ! Criez « Noël » et toutes ces sortes de choses.
Enfin, les livres-disques, les plaquettes-CD, les sérigraphies, les cartes postales, les marque-pages, les affiches sortis tout droit de chez Yil édition sont là, étalés devant moi, sur la table… Mais pas que… mais pas que… Il y aussi les aquarelles et les dessins de dédicaces réalisés par votre serviteur… Mais pas que… Mais pas que ! … Il y a aussi, les affiches du spectacle « Frères humains… » sorties de la réserve perso de tonton Daraquy et dédicacées par lui et ma pomme… Le temps de numéroter et signer les sérigraphies et tout ceci vous sera bientôt envoyé.

Merci à tous pour votre patience angélique.

Déjà nous envisageons de présenter le spectacle dans des salles parisiennes avant la fin de l’année. Ce sera l’occasion de rencontrer ceux d’entre vous que nous ne connaissons pas encore.