![]() |
26 JOURS ! TIC … TAC… TIC... TAC... TIC … TAC…
Vite ! Tous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/ |
![]() |
La statue, "Le troubadour" a longtemps
été présentée comme celle de Villon. Cette oeuvre d’Etcheto se trouve actuellement à Champigny-sur-Marne. |
Certaines œuvres ont la
faculté d’en générer d’autres… Je crois même que c’est le propre de toute œuvre
véritable.
Je ne sais plus qui disait
« quand j’entends une bonne chanson, j’ai immédiatement envie d’en écrire
une. » ?…
Eh oui… L’envie… L’envie de
prolonger, de développer, d’adapter, les ramifications d’une œuvre ; de
les déformer pour mieux en reformer … Voilà qui stimule !
Vous voulez des
exemples ?
Il est plaisant de penser
que Cervantès ne pouvait imaginer que son « Don Quichotte » allait,
par delà les siècles, inspirer le spectacle musical « L’Homme de la
Mancha » qu’un certain Jacques Brel allait transfigurer en y interprétant
une chanson de toute éternité : « La Quête ».
Rembrandt avec sa
« Ronde de nuit » n’aurait pu se douter qu’un jour, dans un temps
encore lointain un art « magique » appelé cinématographe inciterait
un autre génie, nommé Peter Greenaway, à jeter un coup de projo sur tous les
mystères du tableau en réalisant lui aussi, sa « Ronde de nuit ».
En matière de BD, Harold
Foster ignorait, en dessinant « Prince Vaillant » qu’il allait
mettre le feu aux crayons et aux pinceaux de petits français qui allaient
naître quelques années plus tard et dont le plus brillantissime représentant
est André Juillard… L’élégance de Ingres alliée à la modestie et au charme de
la ligne de Jacobs !
Et Molière ? ! …
Mille fois recréé !… Par Jouvet ! Par Dullin ! Par
Vilar !…et aujourd’hui re balancé dans son jus par Benjamin Lazare, comme
à l’époque, avec intonations, prononciations et timing aux
chandelles !
Molière dont l’œuvre vie
inspirera à Ariane Mnouchkine le fantastique « Molière ou la vie d’un honnête homme ».
Et La Fontaine et Céline ? … Avaient-ils prévu de renaître dans
la voix de Luchini ?… Immense et génial passeur, révélateur de nuances,
swingueur d’intelligence, défourailleur de style !
Villon, avec sa bio pleine
de trous, avec son œuvre mystérieuse, déconnante, poignante, chantante, à
moitié planquée dans les clairs-obscurs et les pénombres de la coquille… Il a
le bon goût de ne pas mourir mais de disparaître après avoir échappé à la corde
(tant qu’à faire ! …)
Il laisse ainsi une porte ouverte
sur l’Eternité aux scénaristes, rimeurs, dramaturges, paroliers, illustrateurs et à toutes sortes d’autres
rêveurs utilisant des « moyens de
création et de reproductions connus ou inconnus à ce jour »… comme on dit
dans les contrats bien verrouillés par certains éditeurs ( parmi les plus gros,
les plus gras et les plus blindés ) soucieux de faire rutiler leurs
golden-couilles jusqu’à la fin des temps.
Dubout, Moebius et
maintenant Critone ont illustré les œuvres et la vie de maître François avec tout
leur talent. Brassens, Reggiani, Morelli, Ferré et beaucoup d’autres en ont
donné leur interprétation, générant eux-mêmes, de nouvelles œuvres…
Il n’est pas jusqu’aux
sculpteurs comme Rodin qui ne furent inspirés par Villon.
Il n’est que de voir sa
« vieille belle heaumière »…
La reproduction de la statue
« Le troubadour » par Jean-François Etcheto (1881)
dans un relativement vieil
ouvrage où elle était présentée comme la statue de François Villon, m’a
longtemps fait rêver.
La légende sous l’image disait
qu’elle se trouvait au square Monge sans toutefois mentionner le nom du
sculpteur. Je me suis évidemment rendu au square.
Elle n’y était pas. Elle n’y
était plus.
Alors ?… Où pouvait
bien être passée cette statue ?…
J’avais déjà cherché dans
d’autres livres… sur le web… Rien !
Il y a trois semaines,
environ… encore intrigué par la statue et toujours agacé de ne pouvoir la
localiser, j’ai entrepris de nouvelles recherches.
Ainsi ai-je fini par
découvrir, le nom du sculpteur et la rocambolesque histoire de cette statue
fugueuse.
Pendant l’occupation, le
régime de Vichy entreprit de réquisitionner un grand nombre de statues de métal
de la capitale pour les donner à ses amis nazis afin qu’ils les fassent fondre
pour produire des canons de la meilleure facture.
La statue d’Etcheto faisait
partie du lot.
Heureusement pour nous,
heureusement pour Villon, la Résistance enleva « le Troubadour /
Villon » et mit l’œuvre à l’abri.
Après la guerre, la statue
fut installée dans la Cité-Jardin de Champigny-sur-Marne (94) où on peut encore
la voir aujourd’hui.
Qu’importe qu’elle
représente un troubadour ou Villon. J’aime tellement cette œuvre que je m’en
suis inspiré pour le dessin du Daraquy/Villon vu en pied.
A la fin du « François
Villon, corps à cœur » vous trouverez une somme très importante de
références littéraires, picturales et cinématographiques ainsi que de nombreux
liens internet renvoyant à des œuvres ayant un rapport avec Villon.
C’est ainsi que mes petits
copains musiciens et moi espérons amener nos petites caillasses à l’Edifice…
Merci à ceux qui continuent
de nous aider sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Il ne reste que 26 jours et nous n’avons pas encore fini de
rassembler la somme nécessaire à l’enregistrement des 17 chansons…
Une légère angoisse m’étreint…
Ce serait vraiment décevant de tout voir s’écrouler si près du but…
Vous pouvez suivre l’évolution de l’opération et aussi trouver des extraits du livre, des
illustrations et des documents sur :
![]() |
Quand le grand Dubout illustrait le « Pet au Diable »… |
![]() |
Un extrait de « François Villon, corps à
cœur » passage sur le Pet au Diable. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire