dimanche 18 septembre 2016

40 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON « Il me vient une ballade tout au bout de la langue »


financement participatif  pour l’enregistrement « François Villon, corps à cœur » sur  ULULE http://fr.ulule.com/francois-villon/



« Il me vient une ballade tout au bout de la langue ! »

Ainsi commence l’une des chansons que Bruno Daraquy enregistrera si l’opération Ulule porte ses fruits.

Elle figurera sur le CD joint au livre.

Cette chanson est en grande partie écrite avec des mots de jargon (ou jobelin ! ! ),

la fameuse langue secrète que pratiquaient les « coquillards », ces bandits de grands chemins qui se faisaient passer pour des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Dans ce titre, j’ai pastiché les quelques ballades en jargon de Villon qui, elles, sont totalement incompréhensibles pour qui n’a pas une parfaite connaissance du sujet (ou une édition bilingue !).

Beaucoup de coquillards étaient des mercenaires qui se retrouvèrent sans « emploi » quand commencèrent à s’éteindre les feux de la guerre de cent ans.

Des bandes d’écorcheurs se réunirent alors en véritables armées du crime.

Leurs  membres avaient des « spécialités » : faux mendiants, faux infirmes, faux monnayeurs, forceurs de serrures, tueurs, pilleurs d’églises, pipeurs de dés…

Il y avait tout un éventail d’activités très lucratives quand elles ne vous conduisaient pas au gibet ou dans un chaudron (comme les batteurs de fausse monnaie).

Pour mieux échapper à la justice, ces lascars pratiquaient une langue secrète (étudiée de près par Marcel Schwob et Tristan Tzara).

Les mots et les expressions dont ils usaient provenaient des dialectes des différentes provinces d’où sortaient les malfrats et du vocabulaire spécifique à certains corps de métiers. L’antiphrase était souvent employée, c’est-à-dire qu’il fallait comprendre exactement le contraire de ce qui était exprimé.

Cette langue expressive  - pour ne pas dire exotique -  Villon se l’est appropriée juqu’à écrire plusieurs ballades que certains ont interprétées comme des messages codés adressés à ses complices.

Tout cela est très romanesque, mais je pense qu’il s’agit plutôt d’un exercice de style. Un peu comme Carco, Mc Orlan ou Audiard qui adoraient les multiples images qui peuvent jaillir du langage du « milieu ».

L’historien Jean Favier pense lui aussi que Villon était un demi-sel, un faux dur qui a sans doute fréquenté les coquillards mais qui n’en fut pas pour autant un truand aguerri.

Qu’importe ! La légende est plaisante et les fameuses « ballades en jargon ou jobelin » existent bel et bien.



Pour que nous puissions un jour vous faire entendre cette « Ballade au bout de la langue », épargnez-nous de nous adresser aux coquillards en jetant quelques piécettes sur http://fr.ulule.com/francois-villon/

Ou en informant vos amis (de tous les milieux) de notre opération de financement participatif.











D’un point de vue « stratégique », la production du disque est très importante car elle va nous permettre de toucher certaines « grosses » antennes de radio et de présenter l’ouvrage dans les festivals et lieux de spectacle en plus des salons du livre « classiques ».

C’est une vraie et belle aventure que je voulais voir se concrétiser depuis longtemps. Elle n’a jamais été si près d’aboutir grâce aux talents conjugués de Yil, de Malto, du grand Bruno Daraquy et de ses musiciens : Laurent Bézert et Thomas Garrigou !

Il reste 40 jours.

N’hésitez pas à aller faire un tour sur http://fr.ulule.com/francois-villon/

Vous pourrez y suivre la progression de l’ouvrage mais aussi trouver des extraits du livre et des documents et des illustrations sur les coquillards

sur






Mes salutations, mes seigneurs !  Et encore un immense merci à toutes celles et  ceux qui nous aident déjà.



Vous pouvez lire l’article que Michel Kemper consacra au spectacle « Frères humains, 17 chansons autour de François Villon, ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2012/04/29/bruno-daraquy-pcc-francois-villon/


 

Voici des extraits du livre et une série d’images consacrées 
à mes différents traitements des coquillards à travers mon parcours 
d’auteur et d’illustrateur… J’y ai évidemment glissé quelques surprises …


40 jours ! C’est ce qu’il nous reste pour boucler 
le budget d’enregistrement du CD…
Alors tous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/


Je pourrais vous raconter qu’il s’agit de la tête d’un coquillard… 
Que nenni, c’est celle d’un moine.

A droite, un extrait du livre où Villon rafraîchit la mémoire 
de son double à propos des coquillards.





C’est la fin de la guerre de Cent ans qui a poussé 
les mercenaires à « s’encoquiller ».

J’avais traité de cette période tourmentée 
dans l’une de mes premières publications 
« La Paix d’Arras » dans l’album « La Saga des Terres du Nord » 
aux éditions Le Téméraire.
Ce qu’on voit à droite c’est le film transparent 
que l’on place sur le « bleu » c’est-à-dire une feuille 
où la planche est imprimée en bleu et sur laquelle 
on fait des mises en couleurs à la gouache par exemple…


Mes camarades Labiano, du Peloux et Chapelle 
doivent se souvenir avec émotion de l’époque 
où nous nous répartissions les illustrations 
de l’Histoire de France présentée par Astérix 
pour les éditions Atlas. 
J’avais bien sûr récupéré les coquillards de Villon.



J’ai toujours aimé prendre des personnages réels 
pour leur attribuer des rôles dans mes histoires.

Ainsi à gauche, mon ami Simon Dufour, agriculteur 
et éleveur en Dordogne est-il devenu « Le grand Couerre » 
dans « François Villon, corps à cœur ».

De même, Dany Migeon, agriculteur et éleveur 
dans le Sancerrois, est devenu « Le Grand Taupier » 
dans « La Légende Dorée » dessinée par Olivier Le Discot 
(éditions Vents d’Ouest).
On aperçoit aussi le Dany derrière « Le Grand Couerre »


Le T2 et le T3 où les coquillards 
menés par « Le Grand Taupier » apparaissent…



Allez, pour le plaisir : une séquence de La Légende Dorée 
avec le trait de "monseigneur" Le Discot 
aux éditions Vents d'Ouest...

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Hé oui, ça va peut-être vous étonner, 
mais avec le frère Daraquy, on a fréquenté
 le même monastère sous la haute autorité 
de l’abbé Retzina… Frère Corbiche y tenait le luth 
et frère Boulu l’harmonium… 
Certains d’entre nous avaient une double vie 
comme vous pouvez le constater sur la gauche…


Pourvu qu'on arrive à financer l'enregistrement !

Alors, au risque de me répéter : rendez-vous sur
http://fr.ulule.com/francois-villon/

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