financement participatif sur
http://fr.ulule.com/francois-villon/
« Dame du ciel, régente
terrienne
Emperiere des infernaux
paluz,
Recevez moy, vostre humble
crestienne,
Que comprise soye avec vos
esleuz »
« Ballade pour prier
Notre Dame »
Ce sont les mots que Villon
place dans la bouche de sa mère pour s’adresser à la Vierge.
Et ça veut dire en français
contemporain :
« Dame du ciel, reine
de la terre,
Impératrice des marais
infernaux,
Accueillez-moi, votre humble
chrétienne,
Parmi vos élus. »
Le peu que l’on sait d’elle,
c’est qu’effectivement, elle était humble, sans instruction et sans doute fort
pieuse.
Au moutier des Célestins
dont elle était paroissienne, elle pouvait voir une fresque représentant
l’Enfer et le Paradis.
Un voyageur en fit cette
description :
« Aux Célestins est
paradis et enfer en painture avec autres pourtraictures en un cuer, à part.
Item, devant le cuer de l’église, à ung autel, est painte image de Nostre Dame,
de souveraine maistrise. »
On peut entrer dans
l’imaginaire de la mère de Villon en voyant la fresque « Le Jugement
Dernier » dans la coupole de l’église du Duomo à Florence (bien qu’elle
fut peinte de 1572 à 1579 par Vasari et Zuccari – c’est à dire postérieurement
à l’époque de Villon- ).
Si vous vous y rendez,
laissez passer les abrutis qui s’empressent de monter au duomo pour faire des
selfies (« à l’assaut des chefs d’œuvre, ils veulent tous courir »
chantait Brassens dans « Venus callipyge ») et prenez le temps de détailler les démons. Ils valent leur
pesant de lasagnes !
Il faut imaginer la pauvre
femme, à genoux dans l’église, tenant une chandelle à la main. Elle embrassait
la dalle avant de se relever et c’est à la Vierge, sans nul doute, qu’elle se
confiait.
La Vierge, à cette époque,
c’est la confidente, celle qui va intercéder, pour la femmelette, le jongleur,
le prostituée, le marchand quand viendra l’heure dernière. Elle est protectrice.
Médiatrice.
Humaine et divine elle sait
tout de la condition des hommes.
D’ailleurs, sans se soucier
de théologie, Villon placera la Vierge sur le même pied que la Sainte Trinité.
« Premièrement au nom
du père,
Du Fils et du Saint Esprit
Et de sa glorieuse Mère
Par qui grâce rien ne
périt… »
Trouve-t-on au début du
« Petit Testament ».
Ne nous y trompons pas, si
Villon attribue cette prière à sa mère, elle n’en demeure pas moins, la sienne,
l’expression de sa piété et de sa délicatesse. Mais un déconneur comme lui qui
cherchait à passer pour un dur, n’a sans doute pas voulu laisser filtrer trop
de tendresse de son cœur.
Il écrira plus
loin dans « Le Testament »:
« J’entends que ma mère
mourra,
Et le sait bien la pauvre
femme,
Et le fils pas ne demourra . »
Quant à moi, après moult
gaillardises, paillardises, sotties et autres farces, j’ai voulu placer
dans « François Villon, corps à cœur… » une chanson ou François
regrette le temps où il trottait près de sa mère.
Cette chanson la voici.
Bruno Daraquy l’interprète
avec la simplicité qu’il faut.
Ça ne m’étonnerait pas qu’il
y ait entendu comme un écho de « Jour de Lessive » de Gaston Couté
qu’il a beaucoup fréquenté par delà le temps :
« Ma pauvre mère est en
lessive
Maman, maman
Maman, ton mauvais gâs arrive
Au bon moment »
Maman, maman
Maman, ton mauvais gâs arrive
Au bon moment »
Frères humains, « Ma
femme natale » célèbre ce lien indéfectible, indicible, avec celles qui
nous donnèrent la vie.
Je me souviens de ma
grand-mère berrichonne qui signa l’une de ses lettres d’un « Votre mère à
tous ! »
Tout est là.
MA FEMME NATALE
paroles : Joblin / musique : Malto / interprète : Bruno Daraquy
Même si je n’ suis plus angelot,
Je n’ai pas oublié les
étoiles
Qui luisaient pour moi « p’tit Diavolo »
Dans
les yeux de ma femme natale.
Dans les yeux de ma femme
natale.
Quand
je buvais sous sa voie lactée,
Je goûtais au délice de
Tantale,
Je suçais goulûment tout le
lait
Sur
le sein de ma femme natale.
Je me souviens du rythme et
des mots
Qui formaient la chanson de
cristal.
Ils pépiaient mieux que tous
les moineaux
Aux lèvres de ma femme
natale.
Aux
lèvres de ma femme natale.
Nul besoin de remparts de
courtines
Pour bien discerner le bien
du mal ;
L’horizon se pêchait à la ligne
Dans les bras de ma femme
natale.
Mes pieds s’en vont par tous les sentiers ;
Ils courent après sa jupe et
son châle.
Mes pieds voudraient
encor’ sautiller
Sur les pas de ma femme
natale.
Sur les pas de ma femme
natale.
J’ai connu Marthe Elise et
Nina
J’ai chanté leurs
visag’s de vestales.
Jamais aucun ne s’illumina
Du regard de ma femme
natale.
Beaux enfants qui naissez
dans ce monde,
Plus fragil’s que le moindre pétale
Je vous souhaite quand
l’orage gronde
Tout l’amour de vos femmes natales .
Tout l’amour de vos femmes
natales.
Cette chanson figurera dans
l’album enregistré par Bruno Daraquy, si nous parvenons à rassembler l’argent
sur Ulule http://fr.ulule.com/francois-villon/
Faites
connaître l’opération autour de vous.
Merci
à ceux qui nous ont aidés et à tous ceux qui les rejoignent.
D’un point de vue « stratégique », la production de ce
disque est très importante car il va nous permettre de toucher certaines «
grosses » antennes de radio et de présenter l’ouvrage dans les festivals
et lieux de spectacle en plus des salons du livre « classiques ».
C’est une vraie et belle aventure que je voulais voir se
concrétiser depuis longtemps. Elle n’a jamais été si près d’aboutir grâce
aux talents conjugués des souscripteurs,
de Yil, de Malto, du grand Bruno Daraquy et de ses musiciens :
Laurent Bézert et Thomas Garrigou !
Il reste 37 jours.
Vous pourrez suivre la
progression de l’ouvrage mais aussi trouver des extraits du livre et des
documents sur le Paris de Villon sur :
Vous pouvez lire l’article
que Michel Kemper consacra au spectacle « Frères humains, 17 chansons
autour de François Villon, ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2012/04/29/bruno-daraquy-pcc-francois-villon/

37 JOURS ! L’opération continue.
Si ce n’est déjà fait, allez donc faire un tour sur
ne serait-ce que pour répercuter l’affaire auprès de vos proches et
contacts…

Un extrait de la chanson « Ma femme natale » que
Bruno Daraquy
pourra – je l’espère- enregistrer prochainement.
Cette belle photo et son montage sont l’œuvre de mon amie,
la photographe Claire Xavier

Comme dit François Morel à
Bruno Lochet dans « Les Deschiens » :
« Allez mon Brrrrrrrunoo ! ! »
http://fr.ulule.com/francois-villon/

37 JOURS ! L’opération continue.
Si ce n’est déjà fait, allez donc faire un tour sur
ne serait-ce que pour répercuter l’affaire 
Un extrait de la chanson « Ma femme natale » que
Bruno Daraquy
pourra – je l’espère- enregistrer prochainement.
Cette belle photo et son montage sont l’œuvre de mon amie,
la photographe Claire Xavier

Comme dit François Morel à
Bruno Lochet dans « Les Deschiens » :
« Allez mon Brrrrrrrunoo ! ! »
http://fr.ulule.com/francois-villon/
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