lundi 19 septembre 2016

39 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON « Ces pierres qui ont vu Villon. Villon qui a vu ces pierres. »

financement participatif  pour l’enregistrement « François Villon, corps à cœur » sur  ULULE http://fr.ulule.com/francois-villon/

Ca y est, on descend d’une dizaine : 39 jours.
Même si beaucoup d’amis ont, en l’espace de quelques heures, contribués à la concrétisation de ce qui sera (peut-être) un livre-disque, nous n’avons pas encore atteint la moitié de la somme dont nous avons besoin.
Donc, plus que jamais, rendez-vous sur http://fr.ulule.com/francois-villon/ car comme vous le savez sans doute, dans ce genre d’opération : soit on réussit, soit on rembourse tout le monde. Ce serait dommage de « presque » y arriver.
A défaut de participer financièrement, ça nous rendrait bien service que vous informiez vos amis et vos contacts de ce financement participatif.

Ceux qui iront faire un tour sur mon blog ou sur mes pages facefook (liens à la fin de cet article) pourront bientôt voir à quoi ressemblait à Paris, l’endroit du quartier universitaire ou grandit François Villon.
En effet, quand la mère de François – sans doute trop pauvre pour pouvoir nourrir son fils - le confia à l’âge de 6 ou 7 ans à son oncle ( ? ), le chapelain Guillaume de Villon, celui-ci l’installa dans sa « Maison de la Porte Rouge », un petit hôtel situé non loin de l’église Saint-Benoît le Bétourné où maître Guillaume s’était vu confier la chapellenie de Saint-Jean L’Evangéliste. C’était un juriste, un maître en décrets, un professeur de droit, propriétaire de plusieurs maisons qu’il louait.
C’est lui qui représentait les intérêts de la communauté de Saint-Benoît.
Et c’est lui qui va permettre au morveux qu’il embauche d’abord comme domestique d’accéder au savoir en l’inscrivant à la faculté des Arts.
C’est encore lui qui, par ses diverses relations, va sortir François de « maints bouillons ».
Il mourra en 1468.
Je me suis demandé à quoi pouvait ressembler cette église et cette fameuse « Maison de la Porte Rouge ».
Après de multiples recherches en bibliothèques et maintenant sur le net, je suis parvenu a retrouver quelques éléments architecturaux au Musée de Cluny (www.musee-moyenage.fr/visiter/informations-pratiques.html) où, chose à peine croyable, le portail de l’église Saint-Benoit le Bétourné se trouve dans les jardins.
On peut également y voir une dalle gravée qui se trouvait dans l’église.
A-t-elle résonné sous les sandales de François ?… En tout cas, elle représente une figure féminine au traitement assez fin qui n’est pas sans rappeler les dessins des dalles de la cathédrale de Sienne qui annoncent la ligne claire et sensuelle de  Manara bien avant l’avènement du grand Milo !
Mais au fait, pourquoi « Le Bétourné » est-il accolé à Saint-Benoît ?
Voyons très exactement ce qu’en dit le médiéviste Jean Favier qui écrit dans son excellent « François Villon » paru chez Fayard en 1982 : «  « Bestourné », mal tourné, l’édifice l’est assurément : le chœur est  à l’ouest… » « … Aussi a-t-on finalement triché avec l’orientation liturgique »… « On a placé l’autel du côté de l’entrée… L’abside est maintenant le fond de l’église. Nombre de Parisiens s’y trompent, et l’on dit  parfois « le Bien Tourné ». Mais le résultat c’est que l’on entre dans l’église par le côté ! »
L’église et La Maison sont situées en plein quartier universitaire.
(Voir plans sur blog et facebook.)
Pour avoir une impression de ce qu’était Paris à la fin du Moyen âge, je vous engage fortement à regarder ces hallucinantes reconstitutions 3D de Gretz productions https://www.youtube.com/watch?v=G96kRpVlRzA  et https://www.youtube.com/watch?v=Z9yOTnSFezg

Il y a quelque temps, j’ai ainsi pu me balader virtuellement dans le Paris de 1789 grâce à l’expo «L’art dans le jeu video » présentée par mes amis Diane et Jean-Jacques Launier au « Musée Artludique » à Paris. http://artludique.com/index.html
Jean-Jacques ayant demandé aux concepteurs du jeu Assassin’s Creed de montrer le quartier de Notre Dame en ajustant leurs paramètres pour offrir une vision à « hauteur d’homme », c’est à un véritable voyage dans le temps que nous étions conviés.
Ajoutez à ça que le film était projeté sur un écran semi-circulaire et voilà comment j’ai pu baguenauder dans les rue et les ruelles du Paris révolutionnaire, observer ce qui se passait dans les auberges, croiser des sans-culottes et des tricoteuses, pénétrer dans Notre-Dame mise sans dessus, dessous par les excités.
Je pense qu’il sera réalisable très prochainement de visiter des quartiers entiers de différentes villes à différentes époques.
Et tous les angles de vue seront possibles tant la somme d’informations historiques qui nous est parvenue par les chroniqueurs, illustrateurs et photographes est hallucinante. Les nouvelles technologies permettent de les conjuguer pour s’approcher de ce qui fut un jour la réalité.
Voilà qui aurait fait rêver mon vieil ami Gilles Chaillet qui m’enseigna la perspective appliquée à la bande dessinée. On ne se voyait plus beaucoup, mais j’avais la joie d’entendre son rire énorme au téléphone quand je l’appelais pour un conseil ou un renseignement. Je suis certain qu’il aurait piaffé d’impatience d’aller se perdre dans les quartiers de la Rome antique dont il nous a laissé une reconstitution véritablement « historique » dans son superbe « Dans la Rome des Césars » (Glénat).

Ces reconstitutions offrent de  fabuleuses informations pour les historiens, écrivains, romanciers, cinéastes et auteurs de BD. On saura par exemple, si le soleil de ce jour-là était susceptible d’éblouir tel assassin… On saura où aurait pu se planquer Ravaillac avant d’assassiner Henri IV et l’on pourra reconstituer l’altercation qu’eut Villon avec le prêtre Sermoise et qui commença un soir de Fête Dieu sur un banc de pierre devant l’église Saint-Benoît-le-Bétourné avant de se terminer par le meurtre du prêtre dans les jardins du cloître.

Cet épisode est bien sûr, relaté dans « François Villon, corps à cœur » et évoqué dans les chansons interprétées par Bruno Daraquy sur le CD pour lequel nous tentons de rassembler des fonds.

D’un point de vue « stratégique », la production du disque est très importante car elle va nous permettre de toucher certaines « grosses » antennes de radio et de présenter l’ouvrage dans les festivals et lieux de spectacle en plus des salons du livre « classiques ».
C’est une vraie et belle aventure que je voulais voir se concrétiser depuis longtemps. Elle n’a jamais été si près d’aboutir grâce aux talents conjugués de Yil, de Malto, du grand Bruno Daraquy et de ses musiciens : Laurent Bézert et Thomas Garrigou !
Il reste 39 jours.
N’hésitez pas à aller faire un tour sur http://fr.ulule.com/francois-villon/
Vous pourrez y suivre la progression de l’ouvrage mais aussi trouver des extraits du livre et des documents sur le Paris de Villon sur :

Merci à toutes celles et  ceux qui nous aident déjà. Faites connaître notre projet à votre entourage.

Vous pouvez lire l’article que Michel Kemper consacra au spectacle « Frères humains, 17 chansons autour de François Villon, ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2012/04/29/bruno-daraquy-pcc-francois-villon/

 
39 jours encore pour réunir les fonds pour l’enregistrement du disque… Alors…



Et voici Saint-Benoît-le-Bétourné. 
Les gravures ont été pour la plupart réalisées au 19ème siècle.  



Un plan avec en rouge, l’emplacement 
de « La Maison de la Porte Rouge » 
habitée par le chapelain Guillaume de Villon.


J’ai retrouvé il y a longtemps 
dans je ne sais plus quelle bibliothèque parisienne, 
cette représentation d’une gargouille qui ornait Saint-Benoît.



 




A gauche, une vue prise par mon amie, la talentueuse photographe Claire Xavier https://www.facebook.com/Claire-Xavier-Photographe-119144988123293/ (avec qui j’ai d’ailleurs quelques projets).On peut voir le porche de Saint-Benoît tel qu’il est maintenant dans les jardins de Cluny.A droite, une représentation du même porche au 19ème siècle déjà placé dans Cluny.


A gauche, l’intérieur de l’église Saint-Benoît. 
A droite,  une photo prise dans une église bourguignonne 
qui m’a rappelé l’ambiance de la gravure… 
On imagine bien le chapelain déambuler 
dans le décor suivi de son turbulent neveu.




Cette dalle provenant de l'église Saint-Benoît-le-Bétourné 
se trouve dans le musée de Cluny. 
Elle a vu Villon ! Et lui l’a sans doute regardée plus d’une fois ! 
Nous sommes en direct avec le 15ème siècle ! !

A quoi pouvait bien ressembler l’intérieur
de la « Maison de La Porte Rouge ? » peut-être à ça…
 A noter que les cheminées prises dans l’épaisseur des murs
se sont multipliées au XVème siècle avec la reconstruction
des maisons en pierre. Avant, dans les maisons de bois, les foyers
étaient placés au centre des pièces pour limiter les incendies.
Les premières activités de François au service du chapelain
furent sans nul doute, d’alimenter l’âtre en bois,
d’aller chercher de l’eau au puits ou « d’aller à la moutarde ».



Un extrait de « François Villon, corps à cœur ». 
François draguouille la « gente Isabeau » 
juste avant que Sermoise ne surgisse.



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