mercredi 28 septembre 2016

30 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON « … Dessus son nez lui en fais un écrit…»


« … Dessus son nez lui en fais un écrit…»
                        François Villon « Ballade de la grosse Margot »

financement participatif sur http://fr.ulule.com/francois-villon/


Dans « La Ballade de la grosse Margot », Villon raconte comment avec un éclat de bois il fait un « écrit » sur le tarbouif  de la grosse quand elle ne lui rapporte pas de thunes…
Maquereau, ça n’assure pas forcément la bonne fortune.
Il suffit que la morue soit mal lunée, que des malfaisants viennent lui chercher des noises… Il faut régler toutes ces choses… Négocier… Châtier… ou pousser la gueulante qui va bien pour remettre tout le monde au pas dans les ruelles de la marge.
C’est un métier.
Un métier qui n’a rien d’un p’tit boulot lorsqu’il s’agit de cornaquer une mammouthesse qui fait plusieurs fois son poids.
L’explication avec la jouvencelle s’avère très compliquée quand elle est bourrée et que son protecteur tient également  une murge carabinée…
Soyons sûrs que le fameux «écrit » que François veut lui graver sur le groin tient plus du gnon, de la beigne et sera tracé à l’encre violacée des ecchymoses plutôt qu’en jolies carolines ou en lettrines gothiques formant en acrostiche le prénom d’une dame de cœur…
Un bois gravé représentant « La grosse Margot »
(enfin, peut-être…) et un extrait de la fameuse
ballade que Villon lui consacra.
Surligné en jaune, un acrostiche dont François
et beaucoup d’auteurs de son époque aimaient
à parsemer leurs œuvres souvent pour rendre
hommage à quelque gente dame…
Là, notre poète a préféré coller son blaze.
Mais au fait, comment écrivait-on à l’époque ?
A l’occasion de l’exposition « Anges et superhéros dans la Bande Dessinée » au Scriptorial du Mont Saint-Michel, qui présentait notamment nombre de planches de « La Légende Dorée », Olivier Le Discot et moi avons pu voir tout un outillage qui permettait aux scribes et étudiants de travailler.
J’en profite pour remercier Fabienne Dorey, la directrice du scriptorial et Pierre-Yves Paris pour le travail admirable qu’il abattirent pour réaliser cette expo et pour leur accueil somptueux !
Donc, nous pûmes voir des tablettes de cire, qui permettaient de prendre des notes et de les effacer en faisant fondre ladite cire.
Si vous passez par Avranches, arrêtez-vous au Scriptorial. C’est un musée moderne et passionnant. Vous y verrez toutes sortes d’ouvrages très anciens, incunables, parchemins enluminés, divers outils pour tailler les plumes, des réceptacles pour les encres, des écritoires…


Au Moyen âge les carreaux de verre étaient
de petit format car on n’avait beaucoup
de mal à obtenir de grandes surfaces.
Il n’était pas rare que le verre soit remplacé
comme dans l’image du bas, par du papier
huilé ou des lamelles de corne.

Les tablettes de cire qui permettaient de prendre
des notes rapides avec le stylet…
Ces notes étant recopiées au propre, il n’y avait
plus qu’à refondre la cire et à recommencer.

Et voilà de quoi obtenir une plume des plus affûtées…


A gauche, ce bois gravé évoque les franches repues
de maistre François.
C’est Rabelais qui relatera ces farces
et ces chapardages. Par « franches repues » il faut
entendre, le fait de se sustenter sans rien débourser
ou en employant quelque stratagème astucieux…
On imagine le genre de fabliaux qui peuvent naître
de telles histoires…
A droite tout le matériel du parfait petit copiste…

A gauche, deux moines copistes.
N’allez pas croire que les livres étaient ainsi posés
à la verticale (sauf quand ils étaient utilisés).
Les reliures étaient très souvent renforcées de « clous »,
d’armatures de fer pour qu’on puisse les ranger à
l’horizontale sans qu’ils soient endommagés par
leurs propres poids. Jean-Jacques Annaud explique
tout ça très bien dans ce passionnant documentaire
traitant du making of de « Le Nom de La Rose »
tout aussi passionnant que le film lui-même.
A droite, encore une sublime photo de Claire Xavier
 http://clairexavier.blogspot.fr prise au musée de Cluny.
J’y ai glissé le nom des principaux auteurs étudiés
dans les universités.




et bien sûr, tout ce qu’il faut savoir sur le Mont Saint-Michel.

Au Moyen âge, la lumière dépend presque exclusivement de l’ensoleillement de la journée. Les cierges, les bougies de cire blanche coûtent cher… On utilise des chandelles de suif jaunâtres pour s’éclairer la plupart du temps. Elles puent en se consumant.
Les cierges de belle cire blanche sont réservés aux nobles et aux grandes fêtes liturgiques.
C’est la lumière de l’ouvroir du notaire Ferrebouc qui attirera Villon et ses copains en décembre 1462. Et c’est à la suite d’un chahut et d’une bagarre qu’ils se retrouveront sous les verrous.
Ferrebouc est un notable qui a divers pignons sur diverses rues.
Notaire apostolique, il fait bosser ses employés très tard dans la nuit.
Il se moque éperdument des ordonnances royales qui règlent les activités et le temps de travail. Il est protégé par le Pape. Alors, il exploite ses clercs en toute impunité.
Heureusement  qu’il y a des turlupins pour mettre un peu d’animation nocturne…

A gauche : Après la bagarre qui opposa les notaires
à Villon et ses copains, maître Ferrebouc devait être
dans cet état…
A droite : Un copiste. 
Et voilà encore un des temps fort de « François Villon, corps à cœur »…
Si vous voulez écouter les turlupins Daraquy, Bezert et Garrigou vous interpréter des chansons de et autour de Villon, vous pouvez les aider en jetant quelques écus dans l’escarcelle « Ululle ».
Ce financement participatif http://fr.ulule.com/francois-villon/ est destiné à couvrir les frais de studio.
MERCI a tous ceux qui nous ont aidés et nous aident à réaliser ce projet !
Quelques vieilles éditions des années 40.
Notamment à droite, le scénario de Mac Orlan
pour le film d’André Zwobada avec Reggiani.

Ça faisait quelque temps qu’on me disait avoir vu
mon portrait à l’entrée de la mairie…
J’ai constaté l’affaire, il y a quelques jours.
Un salut et un grand Merci à l’équipe du journal
« Oxygène » et à l’équipe municipale pour ainsi
mettre un petit coup de projo sur des artisses
et sportifs aulnaysiens…
Devinez dans quelle catégorie je suis…
D’un point de vue « stratégique », la production du disque est très importante car elle va nous permettre de toucher certaines « grosses » antennes de radio et de présenter l’ouvrage dans les festivals et lieux de spectacle en plus des salons du livre « classiques ».
C’est une vraie et belle aventure que je voulais voir se concrétiser depuis longtemps. Elle n’a jamais été si près d’aboutir grâce aux talents conjugués des souscripteurs, de Yil, de Malto, du grand Bruno Daraquy et de ses musiciens : Laurent Bézert et Thomas Garrigou !
                       
 Vous pourrez suivre la progression de l’ouvrage mais aussi trouver des extraits du livre et des documents sur le Paris de Villon sur :

 Vous pouvez lire l’article que Michel Kemper consacra au spectacle « Frères humains, 17 chansons autour de François Villon, ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2012/04/29/bruno-daraquy-pcc-francois-villon/







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