samedi 24 septembre 2016

34 JOURS POUR FRANÇOIS VILLON « Je sais pas vous, mais moi… »


financement participatif sur http://fr.ulule.com/francois-villon/

Je sais pas vous, mais moi ça m’épate !
Oui, ça m’épate que la bestiole humanoïde ait un jour eut l’idée de combiner entre eux des petits signes qu’elle grava d’abord dans la pierre avant de les inscrire sur des papyrus et des parchemins (car la bestiole humanoïde en avait sous les bigoudis !)
Je sais pas vous, mais moi ça m’épate aussi que quelqu’un ait eu l’idée de faire correspondre ces assemblages de signes graphiques à des sons.
Le père de la linguistique moderne, Ferdinand de Saussure, raconte tout ça très bien.
Bref, depuis que je suis sur cette planète, l’écriture m’épate !

34 JOURS ! 34 jours pour savoir si le disque existera… ou pas.
Si vous voulez nous aider, rendez-vous sur
http://fr.ulule.com/francois-villon/
Je sais pas vous, mais moi ça m’émerveille d’avoir une relation privilégiée avec Villon, Rabelais, La Fontaine, Voltaire, Diderot, Maupassant, Zola, Céline ou Frédéric Dard rien qu’en ouvrant un petit volume de papelard qu’on appelle « livre ».
Bien sûr, on aimerait tous avoir pu taper sur l’épaule de ces littérateurs et discuter avec eux de… de quoi au juste ?… Du toit qui fuit ?… de leur petite copine qui leur a refilé la gratouille ?… de leurs obsessions ?… de leurs phobies ?… de leur vieux chat ?…du prix du steak ?… ou pire, de leurs dernières vacances ? !…
Est-ce que ça aurait été si intéressant que ça ?…
Gotlib à qui Le Forestier (je crois), avait proposé d’organiser un dîner chez Brassens raconte qu’il a eu « peur » de rencontrer l’artiste qu’il vénérait et a finalement décliné l’invitation.
Quoi dire… ?… « J’aime beaucoup ce que vous faites » ?…
Ecouter passer les anges ?… Demeurer comme un gland à essayer de dire un truc intelligent, spirituel ?… Chacun  gêné par la gêne de l’autre.
Au milieu des années 80, je me suis retrouvé « Chez Guy », un restau brésilien à Paris en présence de Gainsbourg qui était attablé avec deux filles.
D’un œil torve, il nous a regardés mes petites camarades et moi.
Je me suis marré intérieurement en pensant qu’il devait se dire que, ce soir là, je le battais d’une Lolita !
Plaisanterie mise à part, tout fondu  d’admiration que je pouvais être pour lui, je n’aurais jamais eu l’idée d’aller lui faire signer un autographe (griffonné à la débarrasse moi le plancher) ou de lui réclamer un de ces ignobles selfies (même si ça ne se faisait pas à l’époque) dont raffolent les connards.
Non mais, vous les avez vus à Florence, à Paris ou ailleurs ?… Clic-clac ! Le David de Michel Ange… ‘A y est ! … Clic-clac ! La Tour Eiffel ! ‘A y est !…De Vinci… Le Château de Blois… Le  grand Canyon… Sarkozy… Marion Cotillard… Mon cul sur la commode !…
Clic-clac ! ‘A y est !… ‘A y est !… ‘A y est !… ‘A y est !…
Emballez ! C’est pesé ! Une seconde chrono !
Je suis ravi d’avoir des dédicaces de copains comme Philippe Jallois, Gezman, Mr B, Labiano, Chapelle, du Peloux. Je suis extrêmement heureux de posséder la toute première planche de « La Légende Dorée » offerte par Olivier Le Discot, d’avoir des lettres, des cartes de Gilles Chaillet car tous sont des gens que je connais vraiment et qui sont pour beaucoup, des co-auteurs…
On a partagé des vrais moments ensemble, des grosses déconnades, des espoirs bref, de la vie…
N’empêche… Je fais le malin, mais j’aurais quand même bien voulu me retrouver à déjeuner avec ma sœur et … Frédéric Dard !
Quand l’humanité est à la hauteur du talent ça donne Frédéric Dard, ça donne Brassens et quelques autres… (Heureusement !)…
Mais bon, il est toujours un peu dérisoire d’aller comme ça, de but en blanc, s’immiscer dans le quotidien d’un créateur en espérant des échanges brillants et inoubliables… La timidité, la politesse, une certaine gène font que vous ne serez jamais aussi à l’aise qu’avec votre vieux copain d’école avec qui vous avez fait des concours de pets. C’est comme ça.
Je continue de penser que l’approche la plus intéressante d’un auteur se fait à travers ses œuvres. Vous avez le temps de vous en imprégner, d’y revenir, de les assimiler en fonction de votre propre expérience de vie, de votre âge, de plein d’autres paramètres qui font que l’on peut « s’ajuster » au fil des ans. Je ne revois jamais « Les sept samouraïs » avec les mêmes yeux. Pourtant, à chaque fois, je suis happé par les images et le sens de la narration du maître Kurosawa.
Certains chercheurs ont consacré la majeure partie de leur vie à l’étude de Villon et de ses œuvres.
Ainsi peut-on écouter Brassens pendant des années et y trouver en l’espace de vingt ans des choses nouvelles, des sous-entendus, des homophonies malicieuses qui avaient échappé aux premières écoutes.
C’est tout pareil et même encore plus vertigineux pour Villon car le temps qui nous sépare de son époque, nous amène à certaines interprétations qu’il n’avait même pas envisagées. L’œuvre s’est mise à vivre d’elle-même. Elle en génère de nouvelles, réussies ou ratées. Mais « l’esprit » de Villon continue d’évoluer et de cavaler par delà les siècles.

Je sais pas vous, mais moi je trouve ça fantastique qu’un gars qui a écrit une blagounette au 15ème siècle, nous fasse marrer aujourd’hui uniquement parce que ces minuscules dessins qu’on appelle « lettres » et qui se rassemblent en familles typographiques, forment des mots, des phrases qui véhiculent des significations, des sons, des « musiques » dans des rythmes  contrôlés (enfin, parfois !).
Villon qui décrit l’ivrogne Jehan Cotart « qui se fit une bigne à l’étal d’un boucher » (« Ballade et oraison ») nous offre une séquence de dessin animé.
La bigne sonne comme l’onomatopée « BING ! » et dans le son des mots « à l’étal d’un boucher », on entend la déambulation aléatoire de l’ivrogne bientôt interrompue par le mot « boucher », trivial de son et de sens.
Oui vraiment, il est épatant de penser qu’un  François Rabelais, dissertant au 16ème siècle sur les qualités comparées de différents torche-culs, activerait les zygomatiques de générations de lecteurs à venir.
Autrement dit, un cerveau qui conçoit une idée marrante à une certaine époque, dans un certain milieu et qui par l’écriture, « capture » cette idée et la met en forme dans un style précis fera s’activer la musculation faciale de milliers de gens qui ne sont pas encore nés.
Je sais pas vous mais moi ça m’épate !

Comme m’épate la musique ! Emotion, sensation universelle ! Rythmes… tonalités !
Pour la « Ballade et oraison de Jehan Cotart » qu’ interprète Bruno Daraquy, Malto a composé une musique trépidante. On se croirait dans un film de Chaplin.
Malto a renforcé la drôlerie du poème de Villon par une mélodie joyeuse rebondissant sur un tempo d’enfer. Et Laurent Bézert à la guitare, et Thomas Garrigou à la batterie, servent admirablement l’affaire ! De plus, Bruno Daraquy vient de m’apprendre que la clarinettiste Nathalie Boquillet, viendrait sûrement interpréter quelques lignes narquoises sur le CD.

J’arrête là. Je ne vais tout de même pas vous expliquer ce qu’est la musique car je sais que vous en avez sous les bigoudis !

La musique, le mieux, c’est de l’écouter.
Si vous voulez entendre jaillir Villon dans la voix de Daraquy, alors une seule adresse : http://fr.ulule.com/francois-villon/

Encore 34 jours !

D’un point de vue « stratégique », la production du disque est très importante car elle va nous permettre de toucher certaines « grosses » antennes de radio et de présenter l’ouvrage dans les festivals et lieux de spectacle en plus des salons du livre « classiques ».
C’est une vraie et belle aventure que je voulais voir se concrétiser depuis longtemps. Elle n’a jamais été si près d’aboutir grâce aux talents conjugués des souscripteurs, de Yil, de Malto, du grand Bruno Daraquy et de ses musiciens : Laurent Bézert et Thomas Garrigou !
                       

Vous pourrez suivre la progression de l’ouvrage mais aussi trouver des extraits du livre et des documents sur le Paris de Villon sur :



Vous pouvez lire l’article que Michel Kemper consacra au spectacle « Frères humains, 17 chansons autour de François Villon, ici : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2012/04/29/bruno-daraquy-pcc-francois-villon/

 
« Ballade et oraison » figurera sur le disque.
L’interprétation de Daraquy et la musique de Malto 
en font un des moments forts, et fort joyeux du répertoire !


Daraquy menant la chorale des moines bibinictins ! Grand moment !

Les bibinictins au grand complet !
Directement sortis de « La Légende Dorée », 
en médaillon à gauche, frère Aimable et l’abbé Retzina.
A droite la chorale des moines bibinictins 
dans cette bonne ville de Dun-sur-Auron !
( à la droite de Bruno Daraquy, on reconnaît l’autre frère Bruno, 
celui qui cavale dans les planches des albums de « La Légende Dorée » 
dessinée par Le Discot.)

Et en plus, il y aura Nathalie Boquillet à la clarinette !
Alors :
http://fr.ulule.com/francois-villon/

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