J’avais une quinzaine d’années quand j’ai commencé à imaginer un livre illustré, des
chansons et un spectacle autour de François Villon.À l’époque, j’ ignorais
évidemment encore beaucoup de choses de la vie du poète et de son œuvre que je
continue à explorer avec délectation. Et puis, je n’avais pas encore fait la rencontre
du compositeur talentueux qu’est#Malto ni celle du génial interprète qu’est
Bruno #Daraquy…
D’ailleurs, après l’ avoir vu en spectacle, on se demande qui d’autre que lui pourrait
incarner Villon. Quant à trouver un metteur en scène aussi expérimenté, fin et malin
que Maurice #Galland, ça relevait du miracle, de la science-fiction pour un fils
de boulanger de Mitry-le-Neuf perdu en Seine-et-Marne…
Et puis… comment faire dialoguer le personnage avec son double ?… Par quelle
magie technique ?… Là, j’étais largement dépassé… Et François#Weber qui
devait avoir à peu près le même âge que moi, était probablement loin de concevoir les
effets spéciaux de son et de lumière qui confèrent au spectacle cette esthétique si
particulière, presque japonisante…
devait avoir à peu près le même âge que moi, était Laurent #Bezert et
Thomas #Garrigou-Costa (qui n’était même pas né) allaient travailler leur instrument et
se fader le solfège.
Thomas #Garrigou-Costa (qui n’était même pas né) allaient travailler leur instrument et
se fader le solfège.
À
l’époque, je « dessinotais » comme je pouvais en tâchant d’apprendre des choses à
droite, à gauche chez Edgar-Pierre #Jacobs, chez
Harold#Foster, #Hermann ou #Chéret.
Je commençais à écrire
quelques scénarios, quelques vers inspirés de
de #Brel,
de#Gainsbourg,
de #Ferré,
de #Barbara,
de #Lavilliers,
de #Guidoni,
de#Leprest,
de Gilles #Servat, d’#Utgé-Royo,
de #Debattice…
et puis ce texte fabuleux
de Claude #Nougaro :
« Plume d’Ange » qui mit vraiment le feu aux poudres de mon
imaginaire.
À l’époque, j’ignorais que pour concrétiser ce projet, j’allais devoir
affronter des
esprits dubitatifs, des crétins éditoriaux qui avaient décidé que «
Villon, c’est trop
triste ! », des incultes qui ignoraient jusqu’à son nom et des
branchouillés qui s’en
foutaient éperdument.
À l’époque, je ne savais pas qu’il me faudrait patienter 40 ans avant
que toutes les
pièces du puzzle puissent être mises en place.
Et Bruno Daraquy fut éblouissant dans un exercice de comédien extrêmement
casse-
gueule puisqu’il lui faut répondre à des voix hors-champs, réagir à des
apparitions,
chanter… et balancer un texte souvent violent et très dense, habiter le
personnage
jusque dans son ADN… Toutes choses rendues plus difficiles par un début
d’extinction de voix qui fit de Daraquy le martyre héroïque de ces deux
soirées.
Voici quelques images de ces moments uniques en attendant que le teaser
du Théâtre
Libre soit monté.
La prochaine étape, c’est le 26 avril, pendant le Printemps de Bourges à
« La Soupe
aux Choux » avec cette fois, l’interprétation du tour de chant présenté
au Théâtre
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